Artiste peintre

Jean-Charles Lopez

Ces travaux démarrent après la découverte de pluies d’oiseaux morts survenues dans le monde au cours de l’année 2012.

Les oiseaux blessés

Une histoire d’oiseaux.
Et puis une histoire de blessures.
Qui auraient toutes deux histoires suintées en un seul et même cours.
Un mince ruisseau, à peine une rigole.
Une histoire des deux qui aurait pris un envol claudiquant.
Sans élan.
Des images d’oiseaux morts.
Des milliers d’oiseaux morts par des millions de pixels qui rendent compte.
Tu parles!
Ils m’apparaissent comme de petites machines de chair, choses chargées de vie.
Oui. Et puis en même temps des cadavres.
Des corps abandonnés par leur occupant. Lassés
Les cadavres mutilés jonchent le sol.
Je regarde. J’entends aussi!
Cette voix qui me parle de ça comme elle me parle du temps.
Pas celui qui passe et va, non.
Le temps qu’il fera.

Ces pluies d’oiseaux morts que j’ai appris à lire dans le ballet de pixels là.
Là. Juste à cet endroit où l’élan est coupé par la réflexion.
Ils appelaient ça l’interpellation.
Je n’appelle pas ça.
Je n’appelle rien.
Je peins.
Ces êtres desquels la vie s’était absentée.
Ces machines molles.
Ces machines de chair.
Ben oui! On peut y aller!
A quoi nous servira de ne pas comprendre?
Car c’est un moyen!!
L’amour est un mécanisme adaptatif.
Sans ce courant fluide pas de survie de l’espèce.
DES espèces!!!
Et puis ensuite tu vois ces choses même pas immondes au fond…
Juste élémentaires.
Pas de prospective.
Bien sûr.
Moi j’en rejette comme un tic.
J’aime quand la matière s’absente.
De là.
À là.
Elle ne s’absente jamais. Elle change. Se reformule.
C’est ça. Elle se formule de nouveau.
Elle est indifférente.
Ça se comprend…

Don't explain

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Dessins présentés sur feuille papier de bloc Strathmore Série 400 Papier teinté beige de format 21 cms par 28 cms